C’est Assez !

La captivité des cétacés en delphinarium, c’est assez !

Nous sommes en plein cœur de l’été : c’est la saison phare pour les delphinariums, où les cétacés en captivité souffrent pour le plaisir éphémère d’êtres humains. Du lundi 29 juillet au dimanche 4 août 2019, en partenariat avec l’association C’est Assez !, nous vous invitons à vous exprimer pour demander la fin de cette cruauté en France.

 

Les delphinariums, prisons pour cétacés

Interdits en Hongrie, en Pologne, au Royaume-Uni et au Luxembourg, les delphinariums sont encore autorisés en France. Sous couvert d’apprendre au public à mieux connaître les cétacés, les delphinariums les exhibent et les retiennent en captivité, renforçant – particulièrement chez les enfants – une perception d’« animal objet » qui va totalement à l’encontre de la notion de respect de la nature et de la vie sous toutes ses formes.

Notons que les cétacés sont reconnus par la communauté scientifique comme éminemment intelligents et conscients d’eux-mêmes ; ces animaux sociaux, qui ressentent l’empathie et la compassion, sont forcés à faire les clowns dans un environnement qui n’est pas à l’image des habitats naturels existant dans la nature, et ne peut satisfaire leurs besoins essentiels. Les cétacés en captivité sont soumis à un stress physiologique et psychologique, et en meurent prématurément.

Selon un sondage de l’IFOP publié en novembre 2018, la société civile française rejette à 70% la captivité des dauphins et des orques dans des parcs aquatiques à des fins de divertissement : raison de plus pour faire entendre nos voix ensemble, et demander la fin des delphinariums en France.

 

C’est assez ! #Vidonslesbassins

C’est Assez ! est une association française qui agit pour la fermeture progressive des delphinariums en Europe et la réhabilitation des cétacés dans des sanctuaires marins protégés. Elle lutte contre les captures et les massacres de cétacés dans le monde, et informe sur leurs conditions de détention dans les bassins en France et en Europe, par le biais d’actions pacifistes variées (stands informatifs, tractages et pétitions, conférences-débats, projections, interventions en milieux scolaires, manifestations, etc.).

Lush soutient C’est Assez ! depuis 2017 : les ventes de Charity Pot ont permis de financer pour l’association trois campagnes d’affichage, dont une actuellement en cours à Nice et à Nantes.

Parmi ses actions en cours, l’association a lancé la pétition « Delphinarium, c’est assez ! », adressée à Elisabeth Borne, Ministre de la Transition écologique et solidaire. Cette pétition demande l’interdiction de la reproduction des cétacés en captivité, et la création de baies marines pour la réintroduction des dauphins, orques et belugas. Ces mesures progressives seront un premier pas pour une transition vers un avenir où les delphinariums n’existeront plus en France.

Du 29 juillet au 4 août 2019, dans le cadre de la campagne « C’est assez ! #Vidonslesbassins », nous vous invitons à signer la pétition pour aider à mettre fin aux delphinariums en France.

 

Lien vers la pétition : « Delphinarium, c’est assez ! Madame Elisabeth Borne nous attendons vos mesures en faveur du bien-être animal ! »

 

L’industrie de la captivité : une menace constante pour les populations sauvages

L’infâme chasse à la baleine au Japon, au cours de laquelle les cétacés sont tués pour leur viande ou d’autres produits de consommation, n’est que la partie émergée de l’iceberg. Les orques, dauphins et belugas ont longtemps été pourchassés et capturés partout dans le monde pour être vendus à des aquariums ou parcs aquatiques, dans lesquels ils sont condamnés à passer le reste de leurs jours. Si la chasse aux cétacés à des fins de divertissement a été progressivement interdite dans de nombreux pays ces dernières décennies (par exemple au milieu des années 70 aux États-Unis), elle est toujours pratiquée aujourd’hui dans quelques régions du monde, notamment en Russie et au Japon. Ces pays chasseurs alimentent le marché des delphinariums à travers le globe. Durant la saison de chasse qui s’est terminée au Japon fin février, près de 600 dauphins ont été tués et près de 250 ont été gardés pour l’industrie de la captivité.

Les cétacés capturés sont rabattus en pleine mer par des flottes de bateaux de pêche, désorientés à l’aide de murs sonores et traînés sur des kilomètres d’océan dans des filets de pêche. « Si vous voyez ce qu’ils font, il ne faut pas un doctorat pour dire « c’est inhumain » », a déclaré la Dre Diana Reiss, spécialisée dans l’étude de l’intelligence des dauphins depuis plus de 40 ans, à l’association C’est Assez !. Selon des études récentes, les cétacés gardent des séquelles psychologiques graves de l’expérience traumatisante de leur poursuite et capture. D’ailleurs, ces séquelles s’appliquent aussi aux individus qui ont réussi à s’échapper ou ont été relâchés après la capture. Les cétacés sont des animaux éminemment intelligents et sociaux, qui souffrent énormément s’ils sont séparés de leur groupe ou qu’ils voient leurs congénères victimes des persécutions liées à la chasse. Le traumatisme est particulièrement grave pour les jeunes séparés de leurs mères, car ils n’ont que peu de chances de survivre sans elles.

 

Un environnement inadapté qui entraîne une mortalité précoce

Alors qu’à l’état sauvage, les cétacés parcourent de longues distances dans des habitats naturels complexes et variés, les individus en captivité sont confinés dans des bassins restreints, souvent traités au moyen de produits chimiques, empêchant l’inclusion de poissons vivants ou de plantes, ou tout autre élément stimulant nécessaire à leur bien-être et à leur développement.

Séparés des autres membres du groupe, avec lesquels ils entretiennent par nature des liens très forts, les cétacés en captivité doivent bien souvent partager leur bassin avec des individus issus de familles, de régions, d’espèces ou de sous-espèces variées. Chez les orques femelles en captivité, les grossesses sont souvent précoces et beaucoup plus fréquentes qu’à l’état sauvage, souvent parce qu’elles sont encouragées par l’action humaine. Alors que les jeunes orques sauvages restent avec leur mère pour la vie, celles en captivité sont parfois séparées de leurs mères, soit délibérément, soit parce que celles-ci meurent prématurément.

Selon une étude réalisée en 2019 par le Whale Sanctuary Project, 5 facteurs majeurs contribuent au stress chronique des orques détenues en captivité : le confinement, les nombreuses perturbations sensorielles inhabituelles, les tensions sociales par rapport aux autres individus présents dans le bassin, l’absence de contrôle sur leur vie, et enfin l’ennui. En résultat aux pressions physiologiques et psychologiques auxquels ils sont soumis dans cet environnement inadapté, les cétacés captifs à travers le monde présentent des signes de dépression, d’apathie et d’anxiété, un manque de motivation et des troubles d’ordre alimentaire ; tout cela augmente considérablement les risques de décès prématurés.

 

Exemples d’orques et dauphins morts en captivité 

Il y a actuellement 59 orques en captivité dans des parcs marins et aquariums à travers le monde. Selon l’ONG Orca Project Corp., 70 orques sont nées en captivité dans le monde depuis 1977, et 37 d’entre elles sont aujourd’hui décédées.

L’orque Freya n’est pas née en captivité, mais a été capturée en Islande en 1982, à l’âge de 2 ans, et retenue en captivité au Marineland d’Antibes. De 1991 à 2003, elle a fait quatre fausses couches en captivité. À l’âge de 26 ans, l’anxiété et l’ennui ayant évolué en agressivité, Freya a entraîné sa dresseuse sous la surface pour essayer de la noyer, sans succès. Elle est morte le 20 juin 2015, à l’âge de 35 ans, des « suites d’une longe maladie » selon le communiqué officiel du parc. Son fils Valentin, né en 1996, est mort seulement quelques mois après elle à l’âge de 19 ans. À l’âge de 12 ans, lui aussi avait tenté d’attaquer son dresseur.

Plus récemment, en janvier 2019, Kayla, orque femelle née en captivité, est décédée à SeaWorld Orlando à l’âge de 30 ans – une durée de vie record pour une orque née en captivité, mais très courte par rapport aux orques sauvages, qui peuvent vivre jusqu’à 50, voire 80 ans. Kayla avait été séparée de sa mère à l’âge de 11 mois et transférée à 4 reprises dans les différents parcs appartenant à SeaWorld à travers les Etats-Unis.

Théa est un dauphin femelle née en captivité au Breeding Dolphin Farm de Harderwijk (Pays-Bas). Arrivée au parc animalier Planète Sauvage (Port-Saint-Père, près de Nantes) en 2009, elle est morte deux ans plus tard, à l’âge de 19 ans. La cause de sa mort reste « indéterminée », mais elle avait arrêté de s’alimenter pendant quelques jours et est morte subitement, ce qui laisse supposer un possible suicide. Dans la nature, elle aurait pu vivre jusqu’à plus de 50 ans.

Afin d’aider à mettre fin à ce divertissement cruel, déjà interdit dans plusieurs pays d’Europe, Lush et C’est Assez !,  association française qui lutte contre les massacres et la captivité des cétacés, vous invitent à signer la pétition « Delphinarium, c’est assez ! » entre le 29 juillet et le 4 août 2019.

La pétition demande l’interdiction de la reproduction des cétacés en captivité, et la création de baies marines pour la réintroduction des dauphins, orques et belugas.

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