Les droits des personnes transidentitaires et non-binaires sont des droits humains
Malgré de récentes victoires politiques, une meilleure représentation transidentitaire dans les médias et un nombre croissant de nouvelles réglementations protégeant les droits des personnes transidentitaires dans plusieurs pays du monde, les personnes transidentitaires et non-binaires sont encore aujourd’hui victimes d’une discrimination disproportionnée.
Maltraitance et violence
Les personnes transgenres sont victimes de violences physiques et sexuelles plus disproportionnées encore que les autres communautés. En 2017, à l’échelle mondiale, plus de 300 personnes transgenres ont été tuées ou blessées à mort, dont au moins 26 en Amérique du Nord – sans compter les suicides, les cas non signalés et ceux qui n’ont pas fait l’objet d’une enquête. Selon plusieurs études menées en France et à l’étranger, notamment l’United States Transgender Survey, la moitié des adultes transidentitaires ont été victimes de harcèlement, dont sexuel – et ces chiffres sont d’autant plus importants pour les personnes transidentitaires racisées. Le 20 novembre marque la journée internationale du souvenir trans, en hommage aux personnes transidentitaires assassinées ou victimes de violences pour motifs transphobes.
Personnes transgenres racisées
Les violences envers les personnes transidentitaires ne sont parfois qu’un aspect d’une double ou triple peine, croisé avec d’autres types de discrimination. Selon l’United States Transgender Survey de 2015, les personnes transidentitaires racisées souffrent de discrimination plus marquée et plus étendue que les personnes transidentitaires blanches.
D’après une enquête en 2015 sur la transphobie en France, 17,5 % des transgenres sont au chômage, et 19,5 % au RSA.
Accès au logement et au travail
Toucher un revenu et avoir un endroit sûr où vivre font partie de nos besoins essentiels. Pourtant, d’après un témoignage lors de la marche Existrans en 2014, la discrimination devant l’emploi, le logement ou même les études représente généralement 3000 à 5000€ ou plus de frais d’avocat pour les personnes transidentitaires – le changement d’état civil étant encore très compliqué en France. Le manque d’accès au logement reste un problème critique pour les personnes transidentitaires : selon le National Center for Transgender Equality des États-Unis, une personne transidentitaire sur trois est ou a été sans abri à un moment de sa vie. Le rejet par la famille, les discriminations et les violences contribuent à ce nombre alarmant de personnes sans abri dans la communauté transidentitaire.
De plus, le refus d’embauche, les violations de la vie privée, le harcèlement ou même les violences physiques et sexuelles au travail sont tristement communes pour les personnes transidentitaires, et encore plus pour les personnes transidentitaires racisées. Selon une étude de l’agence des droits fondamentaux de l’Union européenne en 2014, 54 % des personnes transidentitaires ont été victimes de harcèlement et de discrimination au travail.
Pour mettre fin à ces injustices et faire en sorte de la société future soit plus inclusive et ouverte pour tou·te·s, il est temps pour nous – chacun·e de nous – de devenir des allié·e·s plus fort·e·s et de faire entendre nos voix. Pour plus de conseils à ce sujet, consultez le guide de l’allié·e des personnes transidentitaires et non-binaires et le glossaire correspondant.
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